Forum du Site du DCcn

Ricardo..un prestigitateur..on ne connait jamais la dernière image qu'il va nous sortir du Chapeau!..Chapeau l'Artiste!

[color=olive]Message de Myriam redirigé[/color]

Superbe et révélateur. Je ne m'attendais pas à cette fin. Bravo pour ce diaporama. Bravo pour votre travail qualité, message et poésie sont au rendez-vous

Geppo
Cela fait plusieurs fois que j'ai vu ce montage dans les festivals.Et à chaque fois ce fut pour moi une intense EMOTION.C'est la première fois ,me semble-t-il (et j'en ai vu des diaporamas depuis 35 ans!!), que ce sujet est traité dans le diaporama et avec quel tact ! ça nous change des "petites fleurs dans la prairie!! C'est bien que depuis quelques années, les sujets de société soient abordés en diaporama.En même temps, faut aussi des montages d'humour sinon y a plus qu'a se...!!
Enfin "LACRIMA" constitue ,au-delà du sujet, l'exemple -type de ce que devrait être le diaporama que nous pratiquons et aimons (le DCC), court ,efficace,délivrant un message ou une émotion ,en particulier par une chute percutante. C'est du bon,même du très bon Ricardo !

Philippe
Quand on voit ce montage pour la première fois, et que l'on arrive à la chute...on tombe sur le cul...c'est le cas de le dire...
Il faut avoir l'idée et oser le faire...Bravo Ricardo.

Warembja

Trés, trés fort ce montage qui nous captive durant tout sont déroulement, et qui soudain prend une toute autre ampleur, encore plus forte, juste sur le dernier mot ...
:?: :banane
vraiment du grand art !!! (y sont où, les bravo et les chapeaux )
[color=green][Ajout dccn] : :bravo :chapeau
Vos désirs sont des ordres....[/color]

J'ai beaucoup aimé ce DCCN dérangeant. Et j'ai apprécié ce qu'en dit Michele Paret. Des diaporamas comme Lacrima, il en faudrait beaucoup

J'ai vu plusieurs fois ce montage dans des festivals différents et chaque fois, j'ai ressenti le même choc.
Je dis merci de pouvoir posséder ce diaporama sur mon disque dur...
Bravo à Ricardo Zarate d'oser aborder ce genre de thème. Le diaporama doit d'interesser aussi aux problèmes de notre temps.

Je partage tout à fait l'appréciation de Michèle Paret.
Sauf sur le dernier point concernant la dégradation des images due à la numérisation de celles ci.
Même numérisé, l'émotion est là, cela n'empêche pas le message de nous frapper ; cela ne dégrade pas l'écriture, le style diaporamiste remarquablement original et efficace de Ricardo Zarate.
Merci aux administrateurs de ce site de m'avoir permis de découvrir ce diaporama.

Kadidou

Bonjour Michèle,
J'espère que tu me pardonneras cette "familiarité", j'apprécie beaucoup tes écrits.
J'aime beaucoup les diaporamas présentés sur ce site qui nous changent des dépliants pour les "tour opérator", j'ai 60 balais des enfants, petits enfants (j'y suis pour rien). Je fais beaucoup d'images depuis .. (deux chiffres) ans mais ne pratique pas cette discipline sportive qu'est le DCCN..
J'ai regardé "lacrima" et bien sûr, la fin a été une gifle monumentale. Et puis je suis allé voir pousser mes salades au jardin, activité qui laisse du temps pour réfléchir. Et je me suis dit, mais non, il s'agit d'une vision allégorique des relations pas toujours très faciles et très claires entre un père et sa fifille adorée. Mes salades ayant fini de pousser pour cet après midi. Je revisionne "lacrima". Les images sont superbes et la technique, peu importe. Je suis gêné en seconde lecture car l'option vision allégorique ne tient pas.
Et je m'en vais promener mon briard, activité qui ....(voir plus haut). Et en rentrant, je revisionne "lacrima" et là je suis très gêné, car si l'on supprime la chute, on a un discours d'une fille-femme amoureuse, les propos pourraient se référer à un amoureux amant "ordinaire". Or le sujet évoqué ne fait pas référence à un amant ordinaire. C'est bien sûr une transcription de l'adulte dominant violeur et de ses fantasmes sur la personne violée.!
Les filles dans cette situation témoignent sur http://inceste.org et elles n'ont pas de discours amoureux envers leur "papa". Le risque, au delà de la performance artistique que je respecte, est de laisser croire qu'une fille violée peut être "amoureuse" de son violeur. C'est un fantasme masculin et c'est tout autant négationiste que Faurrisson dans un autre domaine.
Dommage, à la place de ..... il y aurait "Luigi" par exemple, il aurait été beau le diaporama et pas raccoleur.
Je crois en plus que la période est mal choisie ou bien raccoleuse, il y "d'angers".
M'en va regarder "attelages" avec zeugmes ...
"il baissa son pantalon et dans mon estime"

Je suis resté longtemps devant mon écran noir : horrifié.
Il fallait oser, le talent a fait le reste
(Michel Baudin dit Choumi sur le forum d'Espace vision)

[size=150][b]LACRIMA de Ricardo Zarate[/b][/size]

[img]http://diaporama.numerique.free.fr/imf/lacrima.jpg[/img]

[b]L'analyse de Michèle Paret:

Je vous conseille de ne lire cette analyse qu'après avoir regardé "Lacrima", vous perdriez tout effet de surprise et ce serait regrettable.
Un événement dans l'histoire du diaporama.
C'est une œuvre d'une force indescriptible qui m'a éblouie et marquée.
Oui, le thème choque ou peut choquer, il fallait oser en parler, il ne faut pas se voiler la face : des pères, des monstres, cela existe, rarement heureusement, mais oui, cela existe.
Ricardo Zarate a traité le sujet avec beaucoup de finesse, de délicatesse, sans voyeurisme.
Le dernier mot, on le prend en pleine figure, comme une gifle, on ne s'attend pas à cette chute, d'où la force du message. Lorsqu'il résonne, on n'y croit pas, on se demande si on a bien compris ces deux syllabes brèves qui nous donnent la clef de toute cette histoire. L'auteur a pris un sérieux risque.
Tout est magnifique dans ce diaporama. Les images en Noir et Blanc, ce n'est pas un hasard - symbole du bien et du mal, de pureté et du vice - ont été travaillées. Chacune d'entre elles est un véritable tableau. Rien n'est laissé au hasard. Les peluches, le chat, les photos d'Harry Potter sont les marques de l'enfance dans laquelle la jeune fille est encore plongée, elle s'y raccroche parce qu'elle souffre. La souffrance endurée transparaît dans le texte admirablement dit, le ton devient de plus en plus haletant, on comprend que le chemin est semé d'embûches, d'obstacles infranchissables.
Tous les fondus sont d'égale longueur, mais plus on avance, moins les images restent sur l'écran. La jeune fille s'essouffle, elle suffoque, elle n'en peut plus, elle va craquer. Elle le hait, elle l'aime, mais elle ne sera jamais plus sa "petite fiancée".
La jeune fille, on la voit très peu, on l'aperçoit, assise au bord de son lit, tête baissée, éprouvée, désespérée, jusqu'au cri libérateur et libératoire. Ce diaporama ne peut pas laisser indifférent, qu'on apprécie ou qu'on n'apprécie pas l'audace de l'auteur. Philippe de Lachèze-Murel a ressenti le besoin d'y répondre dans "Laviva", un titre aux consonances voisines : "Laviva" = la vie… "Lacrima" = les larmes, le crime… ils peuvent malheureusement faire partie de la vie.
Ce montage est en Noir et Blanc… mais la numérisation le dessert. On ne retrouve pas dans les images numérisées la finesse et les nuances exceptionnelles de la pellicule SCALA utilisée pour la version argentique. Regrettons aussi un petit défaut technique : un léger bruit de fond au début de l'enregistrement du texte.[/b]