"Lucien" de Maurice Guidicelli
L'analyse de Michèle Paret :
Voilà une idée surprenante et quelque peu téméraire : utiliser une seule image, en l’occurrence un tableau de Marc Chagall dans lequel on va se déplacer sans arrêt. L’auteur zoome sur des détails, joue sur les formes, les couleurs de la peinture. L’ensemble a un côté angoissant. Qui est donc ce Lucien dont il est question tout au long du diaporama ? Quelle aventure peut-il bien lui arriver ? Elle semble terrible puisqu’on parle de souffrances, de sa peur du néant qui pourtant l’attire, de punition infligée, de solitude dans l’épreuve…
Le rythme de la diction, parfaitement en adéquation avec le texte passe d’un ton doux, rassurant, à celui de la peur, jusqu’au cri final.
Pour ce qui me concerne, je suis emballée par cette adaptation du texte de Claude Bourgeyx et j’en conseillerais la lecture ainsi que des autres « Petits outrages » (pour les amateurs d’humour noir, certains sont à recommander).
A la première vision de ce diaporama, je me suis complètement laissée porter par le texte et à aucun moment, je n’ai soupçonné la clé de l’énigme avant la dernière image, d’ailleurs, je ne m’attendais pas du tout à la chute. Je ne vous la révélerai pas, cela n’aurait plus de charme : si vous voulez la connaître, téléchargez « Lucien ».
Par la suite, la surprise n’est plus la même et alors, on écoute plus la diction, le texte, la musique bien choisie, on fait plus attention aux mouvements. A ce propos, je ferai quelques remarques à Maurice : certains sont trop accélérés et mettent le spectateur mal à l’aise. C’est encore plus sensible sur grand écran que sur celui de l’ordinateur… d’où l’intérêt de toujours tester en salle à « blanc » avant projection en salle.
Une « histoire » qui nous concerne tous, mais dont nous n’avons plus de souvenir conscient, heureusement ou malheureusement ?