L'analyse de Michèle Paret:
Difficile d'analyser un tel diaporama, surtout quand on aime Pablo Neruda, Mikis Theodorakis et qu'on se trouve devant des images d'une telle qualité dans des paysages que je connais. Que dire de l'association de ces trois éléments ?
Comme toujours, dans les diaporamas de Maurice, rien n'est là par hasard. Il ne faut pas négliger les phrases et citations qui apparaissent en surimpression. " La terre est plus colorée que ronde", "De toutes ces couleurs, le poète chilien sublimait le ROUGE", sans doute la couleur du sang, de la révolte et de l'engagement politique.
Tout le diaporama est construit sur le chant de la terre, sur la couleur, sur des dominantes rouges. Il se compose de deux parties bien distinctes marquées par le changement de voix : féminine au départ, symbolisant la terre, mère à la fois cruelle et nourricière. Elle offre le sel - ce mot établit la transition entre les deux parties - à l'Homme qui l'exploite à la sueur de son front pour en vivre. Là , on passe à une voix masculine.
Les images sont excellentes, piquées, avec des ciels très purs dus à l'altitude, avec de superbes graphismes en particulier dans les vues de salar.
Quant au choix du "Canto General", il s'imposait : on sait dans quelles conditions il a été composé et exécuté pour la première fois. Il exprime l'espoir et la lutte d'un peuple et de l'humanité tout entière. Bonne idée d'avoir utilisé un enregistrement de chorales "d'amateurs".
J'ai été un peu gênée par l'accent prononcé de la narratrice, même si sa voix est belle, d'autant plus qu'elle parle sur des chants. Cela m'a parfois empêchée de mesurer toute l'intensité du texte à la fois complexe et profond.
Ce "Chant particulier pour une cordillère", n'est pas un diaporama qui se livre entièrement à la première vision.