"L'indien" de Jean Zucchet
Date: 16 Juil 2006, 15:15
"L'indien" de Jean Zucchet
L'analyse de Michèle Paret:
Une fois de plus, Jean Zucchet nous gâte. C'est un diaporama que l'on prend plaisir à regarder. Quand on lit le titre, on pense tout de suite à un homme à la tête garnie de plumes et fumant le calumet : il n'en est rien. L'auteur nous entraîne quelque part en Amérique du sud, au Guatemala, mais on ne l'apprend qu'à la fin. De toute manière, le pays importe peu. Ce qui compte, c'est le message que l'on veut faire passer. L'Indien, il n'a pas vraiment d'identité, il existe, c'est tout. Les conquérants en ont fait un être "banal", "inférieur". Le texte du diaporama commence par tous les clichés qui circulent à propos de l'Indien : il est petit, il cultive du maïs, il va au marché, au cimetière… Les couleurs de ses vêtements attirent les touristes photographes, les scènes de marché pittoresques aussi, mais personne ne s'intéresse à l'Homme, à l'Indien en tant que tel. Les images de ce diaporama sont très belles, les couleurs très vives, les portraits touchants. La force de ce diaporama réside dans la richesse du texte : le contraste entre ce que l'on croit voir et ce qui est en réalité. L'Indien "fait semblant", cette formule revient comme un leitmotiv, il donne l'impression de s'intéresser à ce qui se passe autour de lui, aux touristes, de prier le dieu des catholiques, mais ce n'est là qu'apparence. Sa vraie vie, elle est ailleurs, dans sa tradition. Pour lui, malgré la conquête des Européens, rien n'a changé, il est et restera toujours l'Indien. En tout cas, c'est un montage fort audacieux : l'auteur prend parti et défend la cause de l'Indien, qu'il soit jeune ou vieux, homme ou femme…
L'analyse de Michèle Paret:
Une fois de plus, Jean Zucchet nous gâte. C'est un diaporama que l'on prend plaisir à regarder. Quand on lit le titre, on pense tout de suite à un homme à la tête garnie de plumes et fumant le calumet : il n'en est rien. L'auteur nous entraîne quelque part en Amérique du sud, au Guatemala, mais on ne l'apprend qu'à la fin. De toute manière, le pays importe peu. Ce qui compte, c'est le message que l'on veut faire passer. L'Indien, il n'a pas vraiment d'identité, il existe, c'est tout. Les conquérants en ont fait un être "banal", "inférieur". Le texte du diaporama commence par tous les clichés qui circulent à propos de l'Indien : il est petit, il cultive du maïs, il va au marché, au cimetière… Les couleurs de ses vêtements attirent les touristes photographes, les scènes de marché pittoresques aussi, mais personne ne s'intéresse à l'Homme, à l'Indien en tant que tel. Les images de ce diaporama sont très belles, les couleurs très vives, les portraits touchants. La force de ce diaporama réside dans la richesse du texte : le contraste entre ce que l'on croit voir et ce qui est en réalité. L'Indien "fait semblant", cette formule revient comme un leitmotiv, il donne l'impression de s'intéresser à ce qui se passe autour de lui, aux touristes, de prier le dieu des catholiques, mais ce n'est là qu'apparence. Sa vraie vie, elle est ailleurs, dans sa tradition. Pour lui, malgré la conquête des Européens, rien n'a changé, il est et restera toujours l'Indien. En tout cas, c'est un montage fort audacieux : l'auteur prend parti et défend la cause de l'Indien, qu'il soit jeune ou vieux, homme ou femme…