"Pour Ermeline désespérément" de René Sirven
L'analyse de Michèle Paret :
Ermeline… un nom à vous faire rêver, à vous faire aimer celle qui l'a porté, à rendre malheureux celui qui l'a perdue à tout jamais.
S'agit-il d'une histoire réelle ou d'une fiction ?
En tout cas, dans une aussi belle histoire d'amour, les cigales auraient pu se faire plus discrètes. C'est un diaporama plein de sensibilité qui continuera à émouvoir ceux qui le verront. Existe-t-il un lien entre "Ermeline" et "La pierre aux amants" ? Celui qui l'a aimée avait sans doute succombé à ses charmes, à la douceur de ses caresses et à l'attrait de son corps.
Le sujet est bien amené, peut-être un peu tard : la randonnée du narrateur me semble un peu longue avant d'atteindre le "Pont du Hasard" qu'on aurait pu découvrir plus tôt. Tout est suggéré avec subtilité, on baigne dans la tendresse. Des images toutes simples, détails d'éléments naturels évoquent la douleur liée à l'absence, la folie.
René Sirven a bien su exprimer des sentiments profonds et subtils. Le rythme est un peu lent, mais qu'importe… Je reste sous le charme de ces deux silhouettes d'arbres morts dont l'une s'estompe doucement.