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"Sonnailles et tradition" (L. GIGOU)

commentaireDate: 19 Mai 2005, 19:58
de dccn
"Sonnailles et tradition" de Laure Gigou

Image

L'analyse de Michèle Paret:

C'est beau, c'est simple, c'est à la portée de tous les publics et au moins, après avoir vu "Sonnailles et Tradition", je pourrai dire : "J'ai appris quelque chose".
C'est bien de nous faire découvrir les bonnes vieilles traditions de nos campagnes, les petits métiers dont on ignore l'existence, nous braves citadins. C'est un très beau reportage avec prises de vue et de son en direct. Les images sont belles, les explications de l'artisan "sonnailleur" claires… du beau travail.
On ne peut pas changer ou atténuer l'accent du berger - loin de moi cette volonté ! Néanmoins, il m'a empêché de comprendre tout ce qu'il disait. Dommage, car il avait beaucoup à transmettre.

commentaireDate: 04 Oct 2006, 22:23
de dccn
Bravo Laure L'artisant c'est toi!..continue à forger tes belles images et sortir tes sons des entrailles du feu de ta forge!

Re: "Sonnailles et tradition" de Laure Gigou

commentaireDate: 18 Aou 2011, 18:29
de vena2
non sè se l'autore mai mi leggerà trovo interessante il contesto di immagini --ma non comprendo il testoessendo io italiano e non conosco la tua lingua. se mi mandi una mail anche scritta in francese provvedo a farmela tradurre grazie --kikim@libero.it --grazie e complimenti per il tuo lavoro ciao io sono vena2

Re: "Sonnailles et tradition" de Laure Gigou

commentaireDate: 07 Oct 2011, 09:34
de GLM
Bien construit, très intéressant, un travail de qualité. J'ai pris beaucoup de plaisir à le voir et l'écouter.

Re: "Sonnailles et tradition" de Laure Gigou

commentaireDate: 09 Oct 2011, 15:20
de dccn
Pour Vena2, j'ai retrouvé le texte du diaporama :

Sonnailles et Traditions
Texte :

Le berger Solda :

Nous les... les sonnailles, moi, personnellement, parce que là, je suis ici, mais sinon je suis dans le Lubéron. Eh bien!, dans les collines, moi, monsieur, je les suis de très loin.

J’ai par habitude que je connais les brebis qui sont en tête du troupeau, celles qui sont en queue, les capricieuses qui sont à droite ou à gauche, et les sonnailles! je les ai à l’oreille. Je dis ho!... Telle sonnaille, c’est telle brebis, donc le troupeau... , la tête du troupeau est à tel endroit.

Parce que y a des sonnailles qui percent le brouillard, des sonnailles qui ont un son dur, d’autres qui ont un son mou. Les sonnailles qui ont un son dur percent le brouillard, tandis que les sonnailles cotonneuses, qui ont un son mou ne percent pas le brouillard.

Moi, j’aime avoir des sonnailles, des colliers bien faits, de jolies clavettes, et puis, voilà!... cela fait partie de la fierté du troupeau, les sonnailles! Comme quand on transhumait avec des boucs du Rhône, bien “embannés”, avec de belles cornes, de beaux redons, bien faits, des colliers sculptés... Ben c’était beau! Ca fait partie du métier!

Voix de femme dans la foire de Die:

On a un peu tendance à être bradé aujourd’hui. On se sert beaucoup de l’agneau, un peu comme un produit d’appel, et là, on voit, à Pâques, c’est là que l’agneau est vendu carrément... non pas à perte mais...

Le berger Solda :

Alors au temps passé, surtout avant la guerre quand heu!... Les foires du... Ca commençait par les foires de Tarascon, le 8 septembre, puis ensuite les foires du printemps du... du 6 mai à Arles... le 20 mai à Arles, le 22 mai à Salon. Là c’étaient les foires des sonnailles.

Mais alors on achetait les sonnailles non pas par numéro, comme maintenant, mais les sonnailles sur la valeur de l’argent. C’est à dire que les pures redons, les plus grosses, les boucs, c’étaient les redons de neuf francs et après les redons de sept francs...

Richard Salles, l’artisan

Bon alors! Première opération, je rabats les quatre côtés de ma tôle, découpée par rapport à mon gabarit, pour former la première étape de la sonnaille. Voilà ! Alors, une fois que c’est fait, je rabats mes... Je rabats mes deux côtés de tôle l’un vers l’autre et je vais souder mes deux côtés, côté à côté.

Une fois que les soudures sont..., que les points sont faits, je vais rabattre mes côtés euh!... côté droit et côté gauche de la sonnaille, jusqu’au point de formation de l’oreille, Euh!... Le première partie de la sonnaille est terminée. Il ne manque plus que l’anneau et la anse, et suivant certaines sonnailles, on leur ajoute ensuite le bord.

Marc-Hervé BRUNEAU, fondeur, propriétaire de la fonderie d’Hérépian

Le paquet d’argile, une fois qu’on l’a mis au four,... il reste à peu près une heure, oui! Une heure un quart. Alors... ce qui se passe à l’intérieur du paquet d’argile. On a... bon, nos cloches, nos sonnailles, nos chutes de laiton... Le laiton est un alliage de cuivre et de zinc.

Alors, le laiton fond. Le zinc se sépare du cuivre. Les vapeurs de Zinc s’échappent du paquet d’argile et le cuivre va recouvrir la sonnaille.

Alors on a à peu près 1150° à l’intérieur du paquet d’argile. On laisse une heure un quart dans le four.

Au bout d’une heure un quart, on a une flamme qui sort du paquet d’argile, ce qui est notre point de repère, qui nous permet de voir que la sonnaille est encuivrée.

On sort le paquet d’argile du four, on le pose sur une rigole, et sur cette rigole on le secoue. Tout l’excédent du cuivre s’échappe du paquet. On le laisse reposer, on le resecoue, on le laisse reposer, on le resecoue, pendant à peu près trois minutes. Au bout de ces trois minutes, le paquet, on le met droit, on le pose droit, on le laisse refroidir à peu près cinq minutes.

Et au bout de ces cinq minutes, on le trempe dans l’eau. Alors, ce qui se passe!... Le paquet s’ouvre, pas tout le temps, mais la moitié du temps il s’ouvre, et la sonnaille nous apparaît toute noire. Euh! il faut la brosser.

Et une fois qu’il est... bon une fois qu’on a trempé le paquet dans l’eau, la tôle... Il y a une trempe qui se fait et la tôle se durcit. Et grâce à cette trempe et au cuivre qui la recouvre, la sonnaille, le... On a le son de la cloche.

Là on a un son, un son de casserole, disons... Alors, je vais lui donner son son.

Le Berger Solda :

C’est les sonnailles... pour le... Pour un troupeau, les sonnailles, c’est comme la fanfare, dans une troupe de soldats, pareil, pareil...

Même des bêtes fatiguées, avec la cadence des sonnailles, elles marchaient quand même...

Documents sonore :

Jean Solda, berger du Lubéron (enregistrement Pierre Laurence, O.D.A.C.)
Richard Salles, artisan en sonnaille d’Hérépian (enregistrement Pierre Laurence, O.D.A.C.)
Marc-Hervé Buneau, propriétaire-exploitant de la fonderie d’Hérépian (enregistrement Laure Gigou)
Alain Bressand, compositeur-interprète, (enregistrement Laure Gigou)
Transhumance, foire de Die, ambiance usine (enregistrement Laure Gigou)
Photos et réalisation Laure Gigou