"Le temps qui passe" de Fréderic Michel
L'analyse de Michèle Paret:
C'est un grand diaporama qui mérite d'être vu et revu. Difficile de l'analyser…
Les poèmes de Frédéric Michel ne peuvent pas laisser indifférents. Ils déroutent, perturbent, ils vous touchent : la diction et le murmure de la voix y sont pour beaucoup.
En regardant ce diaporama, on se sent transporté dans un autre univers, un autre temps. Chaque image est travaillée, les fondus lents semblent essayer de retenir ce temps qui passe inexorablement, sans retour possible sur ce qui fut. Tout nous entraîne vers une chute impitoyable comme cet hôtel, navire qui sombre, aux décors surannés, comme ce train qui ne fait que passer.
Les images ont quelque chose d'intemporel, elles nous entraînent dans un monde hors du réel, plein de charme désuet, de sensibilité au souvenir de la femme aimée… La musique colle parfaitement à l'ambiance générale qui se dégage du diaporama, à la fois mystérieuse et éthérée comme les danseuses, comme les minutes qui s'égrènent à l'horloge de l'éternité.
Nous baignons dans la nostalgie et la tendresse, dans le souvenir de celle qui a disparu. Tous les bruitages ajoutent des notes mystérieuses, le sifflement du train, le vrombissement de l'avion soulignent les accents tristes du départ et du passage. Le bruit du marteau piqueur fait mal, il semble vouloir imprimer dans notre esprit la souffrance que chacun ressent au plus profond de son être. C'est un montage plein de sensibilité et d'amour. Je n'en ai sûrement pas saisi tous les symboles.