"Les yeux de la mine" de Pascal Kwiatkowski et Camille Oster
L'analyse de Michèle Paret :
Voilà un diaporama qui ne peut pas vous laisser indifférent. Il est à la fois simple et puissant. Pas de longueurs ni d’attendrissement, même si se cache derrière le regard de ces hommes, de ces gueules noires, une réalité pas toujours très « rose ».
Le titre du diaporama est parfaitement choisi, on voit avant tout des regards, des yeux, bleus, verts, bruns, tous pétillants. Ils rayonnent au milieu de ces visages noircis par la poussière de charbon et d’acier. Malgré la tragédie qui menace ces mineurs, on sent entre eux une amitié fraternelle et une solidarité sans faille. A plusieurs reprises, on les voit se prendre amicalement par le cou, comme pour conjurer le sort qui va s’abattre sur eux. N’est-ce pas l’essentiel dans l’existence ?
C’est un diaporama court et sobre, mais poignant. La technique est bien maîtrisée, les yeux sont sans cesse mis en valeur. Ne sont-ils pas le reflet de l’âme humaine ? Les images se superposent, se composent et s’ajoutent les unes aux autres, avec l’apparition de troisièmes images. C’est une belle réalisation. Le texte du poème, conclusion du montage nous fait réaliser ce qu’est le vécu de ces hommes aux yeux brillants.
La bande sonore, simple air d’accordéon dépouillé, est en adéquation avec le thème, à la fois heureux et pathétique.