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"La nuit des docks" du Photoclub de Satenay

commentaireDate: 01 Juil 2005, 02:36
de dccn
"La nuit des docks" du Photoclub de Satenay

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L'analyse de Michèle Paret:

C'est un grand moment dans l'histoire du diaporama. Je l'avais vu il y a bien longtemps et je l'ai revu avec un très grand plaisir. Je ne l'avais pas totalement oublié, j'avais gardé en mémoire ce personnage mystérieux, ces images puissantes, l'ambiance féerique qui émane du montage et cette musique au rythme envoûtant et obsédant.
Même s'il n'y a pas de texte, c'est un vrai diaporama, pas une série sonorisée. Les auteurs ont créé un véritable scénario, simplement évoqué par les deux lettres tapées à la machine, quelques lignes au début, quelques lignes à la fin, une mission pour "cité 44600" confiée à Yan n Kers alé… Bien mystérieux, tout cela ! 44600, c'est tout simplement le code postal de Saint-Nazaire !
Quant à Ya nn Ker salé, c'est un sculpteur de la matière par la lumière. Il a illuminé les mornes installations portuaires de Saint-Nazaire. Le mystérieux personnage au visage masqué est bien sceptique au début. Tout est gris, sale, déprimant autour de lui. On comprend très vite qu'il est chef d'orchestre (on entend les grincements des instruments en train de s'accorder), mais il est aussi magicien. Je regrette que les auteurs aient fait sortir de sa valise des ribambelles de croches et doubles croches. A mon avis, elles sont inutiles et n'apportent rien à l'ensemble. C'est la seule critique que je leur adresserai. La force du diaporama réside dans la parfaite synchronisation entre la musique et les images. Sur un rythme de boléro, le port, au début noyé dans la brume et l'obscurité s'éclaire peu à peu. En écoutant un boléro, on a l'impression que le mouvement s'accélère, c'est inexact. Le tempo est donné par les percussions et un à un, les instruments s'ajoutent, répétant le même thème, jusqu'à l'apothéose, l'extase, puis la chute.
Dans "La nuit des docks", ce sont les images en couleurs qui s'ajoutent peu à peu, discrètes au début, puis de plus en plus nombreuses, elles viennent remplacer les images en noir et blanc, jusqu'à envahir tout l'écran. Le port s'allume sous la baguette du chef d'orchestre. Il s'anime, les lieux deviennent magiques et féeriques. Et puis, brusquement, c'est le trou noir, avec la chute de la musique. On reste néanmoins ébloui. Si Y ann Ke rsalé a bien réussi sa mission, les auteurs aussi.