"Kataragama" de Maurice Guidicelli
L'analyse de Michèle Paret:
VoilĂ encore un superbe reportage sur un pays lointain, le Sri-Lanka, ou plutĂ´t sur un des aspects culturels et religieux de ce pays.
Pour nous, braves Européens, ce dieu inconnu semble bien barbare et cruel.
Les images d'excellente qualité sont parfois dures à supporter, les supplices que s'infligent ces pauvres gens heurtent notre sensibilité.
Néanmoins, Maurice n'a pas joué les voyeurs, il n'a pas recherché le sensationnel, il a su rester sobre, même si le spectateur grince des dents à ce spectacle. La musique accentue le malaise que nous éprouvons. J'ai particulièrement prêté l'oreille au commentaire et certains mots m'ont interpellée : "Pèlerinage, chemins de la souffrance, union de la violence et de la douceur, Rédemption…" Ils ont éveillé en moi de vieux souvenirs, de vieilles lectures… Le Christ n'est - il pas mort sur la croix pour la rémission de nos péchés ? N'est - il pas le Rédempteur ? Le dieu de l'Ancien testament est-il toujours un dieu d'amour et de bonté ? Il est aussi un dieu vengeur. Il me semble qu'il a lui aussi exigé des sacrifices et imposé des souffrances aux hommes pour les punir de leurs péchés.
Alors, avons-nous le droit de juger ?