L'analyse de Michèle Paret
L’auteur a choisi un récit tout simple pour ce diaporama : celui d’une vieille amitié perdue et retrouvée après des années de voyage sur un autre continent. On se laisse bercer par cette histoire empreinte de mélancolie et de fidélité. Jusqu’à la fin, l’identité du fameux Simon à la recherche duquel le narrateur et le spectateur partent reste un mystère. La chute est inattendue, même si à un certain moment, on peut relever un indice qui pourrait nous renseigner et nous donner la clé du mystère. C’est une énigme à résoudre, on part à la recherche du fameux ami disparu au gré des ruelles et des places célèbres de Montmartre. Voilà un scenario qui ne pose aucun problème philosophique, on suit l’histoire si bien relatée par une voix convaincante.
Les images sont particulièrement soignées et chacune est composée avec beaucoup de minutie, autant celles en Noir & Blanc que celles en couleur. Remarquons d’ailleurs l’utilisation judicieuse de ces deux techniques : Noir & Blanc pour le passé, couleur pour le présent. Les images de la chambre sont parfaitement réussies. Les vues du vieux Paris la nuit sont séduisantes et expriment bien les sentiments qu’éprouve le narrateur, on monte et descend les escaliers de la Butte avec lui, retrouvant avec plaisir ces lieux si souvent arpentés et on partage ses craintes et ses espoirs.
La musique sait rester discrète et souligne l’ambiance du diaporama.
Un reproche tout de même… L’auteur a-t-il été prisonnier du texte dont il s’est inspiré ? L’introduction est trop longue et on se demande longtemps où il veut en venir. Certes, l’homme a passé de longues années loin de Paris, mais certains détails sur sa vie au Québec sont superflus. Il aurait dû rentrer plus vite dans le vif du sujet. L’évocation de Simon arrive un peu tard et cette première partie n’est pas essentielle. Pourquoi avoir donné tant de renseignements éloignés du sujet principal.
Pour avoir vu ce diaporama plusieurs fois, il me semble que quelques modifications y ont été apportées notamment à la fin. La dernière image est celle de Simon, on s’arrête là et c’est bien. N’y avait-il pas avant une petite phrase en guise de Post Scriptum ?
Pour résumer, c’est, selon moi, un diaporama qu’il fait bon regarder sans se poser de questions, pour le plaisir des yeux et des oreilles. L’auteur a bien su exploiter des images « touristiques », même s’il est évident qu’elles ont été faites pour servir le texte.