Hommage à Ricardo Zarate

[Laure]

Voilà une bien triste nouvelle. Je viens d'apprendre que Ricardo est décédé. Certes, il y avait plusieurs années que nous n'avions pas de contact avec Ricardo, depuis qu'Hayange était passé au front national.

C'est pourtant à Hayange que j'ai découvert le diaporama numérique, bien entendu je connaissais depuis longtemps le diaporama argentique. Certes Maurice m'avait montré l'année précédente une version de Pte, mais à Hayange, j'ai vu les diaporamas numériques projetés sur grand écran et quand je suis revenue, j'ai dit au club que nous passions au numérique. Dans le midi, nous étions le seul club (AID) à passer au numérique et nous avons été envahi par des photographes qui voulaient apprendre photoshop et autres...

Je me souviens que, les premières années, à Hayange, c'était très convivial, C'était une salle plate mais assez grande qui permettait lors des entr'actes de bavarder entre nous. Lorsqu'on est passé à la salle de cinéma, la convivialité avait disparue parce que nous nous retrouvions dehors et qu'en décembre à Hayange il fait frooooid !

Je me souviens aussi que lors des premières séances de projection numérique, Pte n'avait pas inventé la page de lancement et donc on voyait sur l'écran le bureau de l'ordinateur ce qui n'était pas génial. Donc, comme je n'étais pas grande, Ricardo m'avait demandé de me mettre juste à côté du vidéoprojecteur et avec un carton j'obturais le vidéo pendant que Ricardo passait au diaporama suivant. J'ai dû faire ça deux ou trois ans. Une autre fois Ricardo m'avait mis dans le jury. Mais problème ! le jour où je devais monter à Hayange, il y avait grève générale des trains. Je pars donc la veille. Une fois dans le train, on nous annonce un suicide et le train est bloqué plus de 20 minutes en gare de Montpellier, alors que j'avais à changer de train à Lyon en 10 minutes. Je descends du train, me fais rembourser le billet, cours à la FNAC, achète un GPS, prends dans ma voiture et monte à Hayange. Ricardo s'inquiétait parce qu'on avait annoncé du brouillard ! Mais je suis arrivée à temps et en bon état à Hayange !

Décidément, il y a peu, on nous annonçait la décès de Jacky Brunel, l'accent du midi d'Hayange et maintenant, c'est Ricardo ! Qu'il repose en paix.

[Jean-Louis Terrienne]

Merci Laure de cette info qui me bouleverse car rien à priori ne laissait penser à un tel scénario ! Était il malade, un accident ? Qu'importe.. sa disparition est un véritable choc pour le monde du diaporama, mm si, il avait pris depuis qq temps qq distance avec sa passion de toujours. Son empreinte reste et restera unique par ses montages bien sûr toujours iconoclastes et résultant d'un travail d'équipe ; mais aussi par tout son travail d'organisateur au sein de sa ville et bien au-delà. Voici un homme qui a fait beaucoup pour que vive le diaporama." Ce qui s'éloigne de nous dans l'espace rapetisse et ce qui s'éloigne de nous dans le temps grandit" Ricardo va désormais grandir encore longtemps dans nos mémoires.

[Maurice Guidicelli]

Information donnée hier par Cécile, adhérente du Club d'Hayange:
"Je viens vous annoncer une bien triste nouvelle, Ricardo Zarate est décédé dimanche des suites d'une terrible maladie. Nous n'avions plus de contact avec lui car il était placé en maison de soins".

Comme tu le soulignes,Jean-Louis, Ricardo était un passionné du Diaporama.
Dès 2002, dès la naissance du Site du DCcn, Ricardo a décidé de confier au Site du DCcn tous ses montages, ceux déjà numérisés et ceux à venir.
Qu'il soit ici remercié pour avoir contribué à pérenniser l'existence du Site du DCcn, à faire de ce Site ce qu'il est devenu aujourd'hui.

Ce qui caractérise Ricardo, c'est qu'il avait le sens du collectif.
* Pour l'élaboration de ses montages, il savait s'entourer d'une équipe dans laquelle chacun pouvait démontrer sa compétence: Un seul exemple: Gilles Lucas-Leclin pour les textes.
Pour avoir une idée de cette délégation des compétences, on peut visualiser sur le site le Making-off de "La révolte des vitrines".
* Pour la promotion de l'Art du Diaporama, Ricardo a imaginé de déléguer à des dizaines de Clubs français et étrangers l'organisation de Festivals que lui-même avait créés.

La seule chose que je peux reprocher à Ricardo, c'est celle de nous avoir grillé sur le poteau, Jean-Paul Guibal et moi, en organisant en 2003, à Hayange, le 1er Festival français du Diaporama Numérique.
Ce 1er festival aurait dû se tenir à Saint-Chamond, dans la Loire. (Rires !!!)

Bravo l'Artiste! Et merci pour tout ce que tu nous as apporté.

Maurice GUIDICELLI
Webmaster du Site du DCcn

[Laure]

Je voudrais parler de l'inventivité de Ricardo dans les Festivals. Il avait inventé le concours 3.2.1 auquel participaient de nombreuses associations de diaporamistes. Mais il avait aussi essayé d'instaurer un jury qui juge chez lui puis en séance publique. J'en ai fait partie. À l'époque, il n'était pas envisageable d'envoyer les fichiers par internet. Le débit était trop restreint. Nous recevions des DVD par la poste. Nous pouvions alors visionner les montages tranquillement, les revoir autant de fois que nécessaire. Mais cerise sur le gâteau, c'était un festival international. Donc nous pouvions lire les notices rédigées par les auteurs étrangers, pour mieux comprendre, les diaporamas projetés. Et j'avoue que c'était appréciables. Mais la première tentative a failli échouer. Nous étions trois juges : Gilles Lucas Leclin, un ancien de Vichy qui était garagiste et moi-même. Mais... Gilles et moi savions manipuler l'ordinateur, ce qui n'était pas le cas du juge de Vichy. Ce dernier devait attendre le week-end pour que son fils lui montre les montages. Cependant Gilles recevait nos notes et nos notations et on devait délibérer lors des projections grand public à Hayange. Je me souviens d'avoir échangé avec Gilles dès le premier DVD. Dans les diaporamas proposés au concours, il y avait « L'oubli » de Christian Hendricks et j'avais dit à Gilles, ça va être le grand prix. Gilles m'avait répondu que nous n'avions pas reçu tous les montages. Mais j'ai eu raison. Et pourtant, le jugement a failli foirer. Le juge de Vichy a fait faux bond. Il n'est pas monté à Hayange. Soit-disant qu'il avait du travail au garage le samedi. Nous nous sommes donc retrouvés Gilles et moi pour délibérer, en tenant compte cependant du jugement du juge de Vichy. Mais ce fut une expérience très intéressante et je regrette qu'elle n'ait pas été reconduite. Surtout pour les festivals internationaux. Le fait d'être chez soi et de lire tranquillement les traductions des diaporama étrangers est très important. Il faut dire qu'en matière de jugement, les traditions sont tenaces et là c'était une révolution !

[Michèle Paret]

Oui, Ricardo, toi aussi, te voilà parti au Panthéon des diaporamistes. Tu faisais partie des grands et même des très grands. Tu nous as laissé une œuvre vaste et variée, des réalisations que j'appréciais et d'autres que je trouvais moins bonnes, normal, l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous et la réaction des spectateurs est très personnelle. Je citerai deux de tes montages qui m'ont marquée dans deux styles très différents: "Lacrima" et "Tango passion". Je viens de revoir le premier et de relire l'analyse que j'avais faite il y a quelques années à son propos et mon opinion n'a pas changé, ce qu'il relate est malheureusement toujours d'actualité. Le deuxième m'a rappelé des moments agréables passés à Hayange avec de superbes démonstrations de tango en "live". Ce diaporama m'a inspiré une nouvelle que j'avais intitulée "Tango - Passion à quatre temps" qui se trouve sur notre site favori (voir notre page réalisateurs).
Ricardo, c'était du grand art, de la passion, du talent. Heureusement que nous pouvons encore voir tes productions sur la toile. Où que tu sois, continue à veiller sur le monde du diaporama.
Au revoir !

[sergeKr]

C'est bien triste.

J'étais au club d'Hayange et Ricardo avait marqué la mémoire des diaporamistes du club. Les oeuvres de Ricardo présentées dans les soirées du club m'ont laissé perplexe, comment peut-on avoir autant d'idées créatives, de savoir fédérer les collègues, je n'ai pas trouvé réponse à mes questions.

Je me joins à vous dans cet hommage. Le mot hommage ressemble à dommage, dommage que je n'ai pas pu rencontrer Ricardo.

Respect et regrets

[Laure]

Pour moi, le plus beau diaporama de Ricardo est Lacrima. En plus il est toujours d'actualité.
Il montre toute sa sensibilité.

[marie the]

Je suis triste en apprenant le décès de RICARDO. C'était un personne de JACKIE mon mari appréciait et, pour cette raison, nous sommes allés plusieurs fois avec notre "camion" le rencontrer. Je pense à vous tous. Vous me manquez. 22 ANS que je vis avec mes souvenirs diaporamiques.....Je pense à vous. Je pense à vous tous et je ne vous oublie pas