L'analyse de Jean-Louis Terrienne:
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L'illustration d'un poème ! Tout un poème, une gageure, un défi inaccessible. Un poème, en effet, se suffit à lui même surtout quand il est dit dans ce montage avec talent et brio (aucune trace du nom du diseur au générique) et cela renforce même l'inanité des images. Il y a une règle, qu'il me plait de répéter, que l'on ne peut pas être à la fois tout œil et tout oreille. Il faut choisir. Pas simple à réaliser ce juste équilibre entre ce qui est vu et ce qui est entendu. Là la partie est perdue d'avance pour les images tant la force de ce qui est dit annihile le reste en rendant mm les images parasitaires. Et puis il faut savoir aussi, parait il, que ce qui est pour l'oreille pénètre plus en profondeur que ce qui est pour l'oeil ; toujours intéressant de connaitre cette vérité physiologique qd on s'adonne à la réalisation d'audiovisuel. Ce genre là (illustration d'un poème) est aussi délicat et compliqué que l'illustration d'une chanson. Peut être les deux genres aux apparences de facilité trompeuses, les plus ardus à réaliser.