"Drancy" d'Adrien et Colette Hinnerblesse
L'analyse de Michèle Paret :
Analyser un tel diaporama : la tâche n’est pas simple. Au moment où le film « La rafle » vient de sortir dans les cinémas, il est bon de reparler de cette période historique peu glorieuse pour l’humanité tout entière. Du passé, il ne faut pas faire table rase, au contraire, nous devons tirer des leçons de l’Histoire, des horreurs qui ont pu se perpétrer en osant espérer qu’elles ne se reproduiront jamais plus, en gardant confiance en l’Homme.
Les auteurs ont sorti de l’oubli ces superbes, mais poignantes estampes de Georges Horan. Elles parlent d’elles-mêmes, mais le texte par sa richesse et la qualité de la diction, les rend encore plus émouvantes. La musique d’accompagnement, très discrète souligne bien l’effet recherché par les auteurs.
On peut ainsi un peu mieux comprendre l’horreur des sévices que les bourreaux nazis, venus tout droit de « l’Hitlérie » aidés dans cette horrible tâche par le gouvernement de Vichy ont pu faire endurer au juifs. Comment a-t-on pu exterminer ainsi, en toute impunité une partie de l’humanité ?
La shoah n’est pas un détail de l’histoire. Plus jamais ça !
Pour terminer, citons un extrait d’un roman de Michel Quint : « Effroyables jardins ». Un homme se rendant au procès Papon écrit, en souvenir de son père résistant : « Parce que Vichy a eu lieu, parce que les parenthèses n’existent pas dans l’Histoire…. j’essaierai, Papa… d’être tous ceux-là dont les rires ont fini dans des forêts de hêtres, des taillis de bouleaux, là -bas, vers l’aube et que tu tentas de ressusciter. »
Pourrons-nous un jour avoir enfin confiance en l’Homme ?