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"Boris" de Michèle et Michel Paret

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"Boris" de Michèle et Michel Paret

commentairede dccn » 08 Oct 2009, 01:21

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Re: "Boris" de Michèle et Michel Paret

commentairede spgm » 30 Aou 2016, 03:02

Bonjour,

Je découvre les diaporamas de M&M Paret par ordre de création.
Je propose l’analyse suivante sur ce 1er montage.

Les vues :
Que sont-ils devenus Boris l’ouvrier dans l’aciérie et le stagiaire Ingénieur français ? Comme supposé l’écart des niveaux de vie s’est agrandi au fil des ans entre les 2 personnages, sans toutefois détruire cette amitié qui coule de source et reste intacte après les années.
En aucune façon, il n’y a de vue qui montre cette différenciation => Le message passe donc bien.
Une autre approche aurait été de montrer la vie des 2 personnages avant les retrouvailles ? Pourquoi ne pas avoir fait ce choix ?
Le passage des vues chaudes des hauts fourneaux à la vue grise et froide avec un décalé est je suppose voulu ( ?) pour signifier le passage de la chaleur à la froideur de la vie à St Pétersbourg tout comme le passage de la vie de dans la fonderie à la vie normale. Mais pourquoi ce décalé et pas un fondu « pile » qui aurait été tout aussi significatif ?
Bien aimé les lumières chaudes des haut-fourneaux et l’opposition au froid glacial de la Russie.
Le fondu entre la vue du jeune pêcheur dans laquelle vient s’incruster au niveau du visage le pêcheur courbé sur sa ligne me m’a pas semblé esthétique. Pourtant je me demande si ce n’est pas fait volontairement, car les transitions semblent étudiées.
Pas facile sans doute de prendre des vues à ces températures, notamment lors de la partie de pêche. Bravo pour celles-ci.

Le générique :

Pourquoi ne pas citer le titre des œuvres des compositeurs utilisés ?
Pour quoi ne pas utiliser l’orthographe française pour le musicien russe Chostakovitch et préférer l’orthographe anglaise pour un montage dit en français ?

La bande son :
TB synchro des images avec les bruitages, phrases dites et musique.
Les bruitages sont bien amenés. J’ai trouvé néanmoins un peu trop court le bruitage de la cloche.
Il me semble avoir entendu des phrases en russes. Prises in situ ?
Choix des musiques : elles me semblent parfois pompeuses ? Voici comment j’interprète ce choix. Cette « solennité » est-elle destinée au symbole de cette solide amitié entre hommes et ses retrouvailles? Pourtant cette amitié est une amitié de jeunesse. Ne mérite-t-elle pas plus de légèreté ?
La narration : Le ton est un peu sérieux. La remarque sur « à part le cerveau » mériterait qu’on sente la pointe d’humour ? Mais peut-être n’est-ce pas une touche d’humour et que j’interprète mal.
J’ai apprécié le passage à la musique légère de la partie de pêche qui traduit bien le côté ludique et bienfaisant de ces parties de pêches malgré le froid glacial.
La musique de fin m’apparaît vraiment grandiloquente.

Le texte :

Me semble prévaloir par moment sur le choix des images. Le vues sont parfois sans rapport avec ce qui est dit et montrent plus le quotidien des russes. Cette part de suggestion passe bien néanmoins.

En synthèse, un montage bien construit qui me semble manquer parfois d'un peu plus de légèreté.
Merci aux auteurs pour le partage !

La genèse de ce diaporama :

Est-ce une fiction ? Quel a été le facteur déclencheur de ce diaporama. Quelles ont été mes conditions de prise de vue ? Lors d’un voyage privé ?
spgm
 

Re: "Boris" de Michèle et Michel Paret

commentairede Paret Michèle » 01 Déc 2016, 18:56

Des réponses qui se seront fait désirer... Avec toutes mes excuses car les commentaires postés à propos de nos trois audiovisuels "Boris", "Elle" et "Ahmed" ont été particulièrement appréciés.Je vais essayer de répondre à quelques questions que vous vous posez.

"BORIS" : les deux personnages n'ont existé que dans notre imagination, ces deux hommes et leur histoire commune ne sont que fiction. C'est tout de même le fruit d'une longue réflexion commencée en 1986 au temps héroïque de l'Union Soviétique alors que nous avions effectué un voyage avec France-URSS, et poursuivie quelques années après l'effondrement du bloc est. Cette rencontre imaginaire aurait pu avoir vraiment eu lieu, jadis. Que sont devenus ces hommes et ces femmes que nous avions côtoyés et qui vivent maintenant dans une autre réalité ? Elle n'est d'ailleurs peut-être pas plus rose aujourd'hui qu'à l'époque. Deux destins qui se croisent à un moment donné, deux vies qui se séparent, des souvenirs qui restent. De plus, nous avions eu l'occasion de rencontrer pas mal de gens venus de pays de l'Est.
L'épisode de la pêche est un merveilleux moment que nous avons toujours en tête : La Baltique gelée, cette étendue de glace et toutes ces silhouettes par une température de -30°, les doigts gelés et des conditions difficiles pour la prise de vue. L'appareil argentique a supporté le choc. Il y a eu un instant très fort : l'un des pécheurs nous a offert deux hameçons phosphorescents contre une tablette de chocolat tirée du sac à dos.

"ELLE" : notre première rencontre avec le désert. Ici, le Maroc, mais peu importe, ça pourrait se passer ailleurs. Marcher pendant des jours dans cette immensité, c'est l'émerveillement, c'est beau, c'est plein de vie, ça ondule et la lumière joue avec tout ce qu'elle touche. L'idée est venue là-bas, brusquement, un beau matin aux premières heures de la journée. J'ai vu des corps féminins allongés devant moi. J'ai passé le message à mon mari, il a cherché tous les détails qui pouvaient correspondre et l'argentique a fonctionné.
Les images de vues arrangées ? Nous les avons toutes vues sur place, ce ne sont pas de mises en scène. Quand on cherche des détails, on les trouve. Le "smiley" a existé !
Venons-en au texte. Il a été rédigé au retour après mûre réflexion. Pourquoi avoir joué sur des mots féminins ? Pour le plaisir, juste un petit exercice de style que je m'étais imposé, pour jouer avec les mots et me faire plaisir.
Trois étapes dans la vie d'une femme, dans l'évolution d'un couple. Pour moi, la plus réussie est celle de la vieillesse, sans doute la plus nostalgique, mais peut-être aussi parce que j'en suis là et que je me retourne vers le passé, même si cette "histoire" n'est pas autobiographique.
Pourquoi avoir choisi "l'aimée" plutôt que "mon aimée", c'est pour que le texte ne reste pas sur le plan personnel, mais s'ouvre sur l'universalité du thème.

"AHMED MON FRERE" : la Libye à Noël, un Noël inoubliable. Maintenant, nous ne pourrions plus y aller. Ahmed, c'est bien le nom du Touareg qui pendant 15 jours nous a accompagnés dans ce désert grandiose et pur. C'était plus qu'un marcheur, il avait des talents de conteur et de poète. Il aimait se mettre en scène ? Peut-être, mais bien souvent, il s'arrêtait et se mettait à réciter des vers de sa composition, en français, bien sûr, alors qu'il n'avait jamais mis les pieds dans notre pays.Belle leçon d'humilité et de vie. Qu'est-il devenu maintenant ? Il m'a inspiré des réflexions en cours de route, ces petits textes écrits sur place se trouvent dans le texte final et cela nous a permis de faire les images dont nous avions besoin, sinon les beaux portraits d'Ahmed, nous ne les aurions pas eus.

Nous sommes très sensibles aux génériques et nous sommes les premiers à critiquer ceux qui ne donnent pas beaucoup de renseignements sur leurs emprunts et leurs sources. Les textes sont inédits, sauf quelques citations de Mano Dayak dans "Ahmed". C'est vrai, les titres des morceaux empruntés ne sont pas cités, nous nous sommes contentés de citer les compositeurs pour ne pas alourdir les textes écrits. C'est un choix. Une question : lorsque vous allez au cinéma, lisez-vous l'intégralité du générique final ?

En tout cas, merci pour vos critiques pertinentes. Si nous avons pu faire passer des émotions, c'est l'essentiel. Si vous aimez le désert, regardez le dernier volet de la trilogie des sables "Ephéméritude".
Paret Michèle
 


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